Je ne prierai plus aucun dieu
Sous les injonctions de mes aïeux
Je ne m'écorcherai plus les genoux
Je resterai couché ou debout.

Je me reposerai les dimanches
J'irai me baigner dans la Manche
Ne vous déplaise, lieutenants
Autoproclamés du Tout-puissant.

Mon Ciel est la terre
Mon paradis la mer
Ma chapelle est autrui
Mon temple est la vie.

A voir périr tant d'enfants
Par ceux qui te parfument d'encens
A entendre exploser leurs obus
A sentir de loin leur poudre qui tue

Je préfère l'impiété des justes
A la ferveur nauséeuse des robustes
Je préfère l'action à la prière
Ânonnée par des fabricants de bières.

Mon Ciel est la terre
Mon paradis la mer
Mon église est autrui
Ma mosquée est la vie.

Denis Dambré, extrait de recueil poétique

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