« Je n’accorde aucun crédit à la doctrine du péché originel. Je ne crois pas en un être humain qui naîtrait dépravé. Je n’accorde pas non plus de crédit au point de vue opposé et naïf que tous les humains seraient bons par nature, qu’ils seraient naturellement en quête du bien et qu’ils ne pécheraient que par ignorance. Les êtres humains ne sont ni bons ni mauvais de naissance mais capables d’être les deux. Bien que nous disposions d’une sensibilité morale profondément ancrée, une bête sauvage se tapit en nous, prête à bondir si l’on ouvre sa cage et à commettre des actes immoraux. »

 

Paul Kurtz (philosophe américain), Le fruit défendu : pour une éthique laïque, H&O éditions (pour l’édition en français), 2011, p. 373-374

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