Le sociologue François DUBET écrit dans L’école des chances : qu’est-ce qu’une école juste ? (Editions du Seuil, 2004, p. 25) :

 

« Les classes homogènes de niveau accentuent les écarts entre les élèves. Le regroupement des élèves faibles dans la même classe limite leur progression quand il ne l’interdit tout simplement pas. Un certain « bon sens » pédagogique allié à la demande ségrégative des familles accentue les inégalités scolaires et, par là, les inégalités sociales. On sait aussi que l’école est plus sensible aux demandes d’orientations positives présentées par les parents socialement et culturellement proches des enseignants, qu’à celles des parents de milieux populaires souvent soupçonnés de ne pas être en mesure d’aider efficacement leurs enfants. Plus subtilement encore, les évaluations et les décisions d’orientation des élèves portent la trace de leur origine sociale ; toutes choses égales par ailleurs, elles sont toujours plus sévères pour les élèves les moins favorisés socialement comme le montre l’écart entre les notes obtenues en classe et celles qui résultent des tests et des examens anonymes. »

 

A méditer.

 

D. Dambré

Retour à l'accueil