« […] l'intolérance de Camus à l'injustice est organique, donc impossible à simuler comme le font habilement les produits élitistes des grandes écoles qui, pour les rares qui en parlent, se servent des pauvres plus qu'ils ne les servent. […] Camus ne cessera de l'affirmer : il n'a pas appris la misère dans les livres, mais dans la vie ; il n'a pas épousé la cause de gauche par ouï-dire opportuniste, mais par viscéralité d'enfant resté fidèle aux humiliations et aux injustices subies dans ses jeunes années ; il n'a pas demandé aux philosophes de lui expliquer la vie avant de l'avoir vécue, il a vécu la vie et pensé ensuite ses expériences. »

 

Michel Onfray, L'ordre libertaire - La vie philosophique d'Albert Camus, Editions Michel Onfray et Flammarion, 2012, p. 70

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