Dans les Conversations avec Eckermann (Editions Gallimard, 1988, p. 457), l'écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) disait ceci :

 

"(...) une grande révolution n'est jamais la faute du peuple, mais du gouvernement. Toute révolution est impossible quand les gouvernements sont assez justes et assez vigilants pour la prévenir en accordant des améliorations conformes à l'esprit de l'époque, au lieu de résister jusqu'à ce qu'une nécessité venue d'en bas les y contraigne."

 

Ce propos datant de la première moitié du XIXème siècle me vient à l'esprit lorsque je pense à ce qui se passe en ce moment dans certains pays du Maghreb. Faute de prévenir la révolution par l'amélioration des conditions de vie de leurs peuples, les dirigeants des pays arabes font face aujourd'hui à la force invincible de la révolution. Les commandes d'armements lancées en catastrophe par certains dictateurs en prévision de ce qui pourrait leur arriver montrent bien à quel point ils sous-estimaient la force de leur peuple...   

 

Denis Dambré   

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