En lisant les Pensées de Pascal, j’ai souligné dans le chapitre « sur l’esprit et sur le style » ce passage éclairant sur la nature humaine :

 

« Lorsqu’on ne sait pas la vérité d’une chose, il est bon qu’il y ait une erreur commune qui fixe l’esprit des hommes, comme, par exemple, la lune, à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, etc. ; car la maladie principale de l’homme est la curiosité inquiète des choses qu’il ne peut savoir ; et il ne lui est pas si mauvais d’être dans l’erreur, que dans cette curiosité inutile. »


N’est-ce pas, au fond, ce qui explique l’existence des religions ? Ne participent-elles pas de ces mythes créés par l’homme pour se rassurer et réguler son angoisse existentielle ? Je me pose juste la question.

 

Denis Dambré

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