« Pourquoi donc, finalement, se voit-on aimé ou admiré ? N’est-ce pas là un mystère difficile à sonder, fragile et rond comme un œuf ? L’amour qu’on vous porte est-il plus vrai quand il naît d’une moustache que d’une automobile ? L’amour que l’on éveille parce qu’on est un enfant hâlé du Midi est-il plus personnel que celui que l’on suscite parce qu’on est le fils d’un des premiers hommes d’affaires du monde ? »

 

Robert Musil, L’homme sans qualités, tomme 1, éditions du Seuil, 1956/1995, p. 529

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