Chaque fois qu'un individu sort de son individualité pour parler au nom d'un collectif, il s'adonne plus ou moins à la caricature. Car il n'est jamais possible de traduire les sentiments et les aspirations d'un collectif sans qu'il y ait de déperdition ou d'exagération. Le langage est fait pour suggérer les choses, non pour les exprimer. Bien souvent, le "nous" des représentants est un "je" maquillé, travesti, habillé, parfumé des fragrances de la masse silencieuse. Il peut conduire à des catastrophes. L'histoire politique l'a souvent montré.

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